Les écoles et métiers du jeu vidéo vus par des pros, comment se former

Tancrede Watrelot
Les écoles et métiers du jeu vidéo vus par des pros, comment se former

Le secteur du jeu vidéo a connu un énorme essor ces dernières années. Cette industrie tend à se développer et des écoles spécialisées dans les métiers du jeu vidéo émergent pour donner un chemin vers ces nouvelles carrières à tous les passionnés. 

189,3 milliards de dollars de chiffre d’affaire, une croissance de 15% supérieure à tous les autres secteurs culturels, voici les prévisions vertigineuses de l’institut Newzoo pour le secteur du jeu vidéo en 2021. Cette croissance ininterrompue depuis de nombreuses années ouvre beaucoup d’opportunités d’emplois et amène de plus en plus de jeunes à vouloir travailler dans ce secteur. Afin d’identifier les éléments clés pour réussir une telle carrière, Dexerto est parti à la rencontre des professionnels du jeu vidéo qui ont été nombreux à répondre à nos questions. 

Sommaire :

Les développeurs consacrent de plus en plus de budget à la réalisation d’un jeu vidéo, dépassant même parfois des productions hollywoodiennes. La France n’est pas en reste avec pas moins de 4,8 milliards d’euros de chiffre d’affaire générés en 2019 par le secteur du jeu vidéo. Pour beaucoup, ce qui était à la base une passion a ainsi pu devenir un métier, le nombre de postes à pourvoir dans le secteur du jeu vidéo ayant augmenté de 37% entre 2015 et 2018. 

C’est notamment ce qu’a vécu, BRK, ancien commentateur CoD qui travaille désormais pour l’entreprise américaine SCUF Gaming : “Travailler dans le jeu vidéo a toujours été un lointain rêve assez inaccessible lors des premières années”. Le monde du jeu vidéo a bien évolué, se professionnalisant de jour en jour grâce notamment à l’arrivée de nouvelles entreprises. “Passer d’un commentaire dans une salle des fêtes de village à un studio parisien tout équipé” reflète l’évolution de cette industrie.

Le chiffre d’affaire du jeu vidéo pèse plus de 7 fois celui de la musique. (Statista)

Mais alors, comment devient-on développeur, ingénieur, manager, coach, analyste, streamer, monteur, graphiste voir chef de projet dans le secteur du jeu vidéo ?

La diversité des métiers du jeu vidéo

Les personnalités interviewées par Dexerto présentent un large panel de missions dans le milieu du jeu vidéo.

L’icône française du streaming, ZeratoR, a de multiples casquettes. En effet, il est “streamer, mais aussi dirigeant de sa boîte de merchandising ainsi que d’un studio de jeu vidéo et d’une agence de streamer”. Le monde du jeu vidéo est composé d’une multitude de métiers très différents. Alors comment a-t-il fait pour parvenir à lancer tous ces projets ? En s’entourant des personnes compétentes : “Je n’ai pas fait d’étude de gestion particulière, mais par contre ce que j’ai su faire et ce qu’il faut faire, c’est s’entourer”.

BRK a pour mission “de développer le marché francophone via tous les canaux de communication possibles”. Son collaborateur chez SCUF Jonas Ferry a “notamment commencé du côté marketing influenceur en développant le nombre de partenaires en Europe”. Aujourd’hui il “gère la stratégie du produit, participant ainsi à la définition et au développement des futurs produits SCUF.”

Nous avons eu la chance d’avoir le point de vu de Valentin Birembaut, programmeur de jeux mobiles chez Oh BiBi qui occupe un rôle clé dans l’industrie du jeu vidéo. En effet, le développeur est la personne qui façonne les caractéristiques techniques d’un jeu vidéo. Autour de lui, des personnes l’aident jusqu’à la réalisation finale du jeu : une équipe de communication, de marketing et d’ingénieurs travaillent dans le but de se “différencier” dans un secteur très compétitif.

Il existe une grande diversité de métiers du jeu vidéo.

Le développement de cette industrie encore jeune demande de nouvelles capacités et de nouveaux savoir-faire pour comprendre et pouvoir y travailler. De nombreux débouchés se créent et il n’est plus utopique de vouloir travailler sur la conception d’un jeu vidéo.

Ainsi, de nouvelles formations voient le jour grâce aux aides d’écoles supérieures spécialisées dans les métiers du jeu vidéo. C’est le cas du Gaming Campus, l’école du jeu vidéo. Quelles formations ? Quels débouchés ? Des professionnels du gaming nous ont répondu !

Les métiers du jeu vidéo

Il existe une multitude de métiers, souvent encore jeunes, dans l’industrie du jeu vidéo. Chacun d’entre eux a ses propres formations et compétences requises. Gaming Campus propose une large sélection de formations avec de nombreux débouchés dans le milieu du jeu vidéo. Se former est devenu une nécessité, tant le monde du jeu vidéo s’est complexifié. C’est pourquoi choisir une formation adaptée compte énormément.

On a posé la question à ZeratoR sur la réelle nécessité de se former dans une école spécialisée dans les jeux vidéo, deux points sont à retenir. Tout d’abord il souligne l’importance de connaître le milieu : “Dans le milieu d’internet, il faut être au courant de ce qui se passe, et ce genre d’écoles le savent”. “Avoir des formations de personnes qui connaissent le métier” est donc une réelle chance pour pouvoir en apprendre plus sur votre passion. Le deuxième point soulevé par ZeratoR est le fait “d’être polyvalent” et le “savoir-faire” très spécifique au monde d’internet et du jeu vidéo : “[Les écoles de gaming] c’est utile pour moi parce qu’il y a tout ce côté où tu développes un bagage de multiples connaissances qui te permettent d’être plus polyvalent”.

Dans l’École lyonnaise du jeu vidéo, douze formations sont présentées. Du management au développement, en passant par le design et l’e-sport, un grand nombre de métiers y sont étudiés.

De ce fait, nous avons pu discuter avec une diplômée du Gaming Campus, Maeva, qui occupe aujourd’hui le poste de Junior Sales & E-commerce Coordinator chez THQ Nordic. Elle souligne que “le Gaming Campus permet d’avoir une vision quasi-complète des métiers du jeu vidéo” et ainsi de “comprendre les aspects de chaque métier”.

Ces formations sont-elles un plus pour les employeurs ?

La SNJV rapporte qu’un étudiant sur deux trouve un emploi dans les métiers du jeu vidéo l’année suivant la fin de ses études. L’avis des professionnels interrogés est assez unanime sur ces cursus offrant de nouvelles connaissances à des jeunes passionnés.

L’ancien joueur professionnel et commentateur Call of Duty, Jonas Ferry, pense que “des opportunités d’apprentissage pour les métiers du JV sont intéressantes” car “de nombreux métiers” dans le domaine du jeu vidéo existent. Il souligne également l’importance de correspondre au profil recherché par l’employeur. En effet, comme dans une entreprise traditionnelle, SCUF Gaming recherche des profils bien précis et “dans certains cas une expérience ou une passion dans l’e-sport ou le gaming peut être un plus, voir une obligation”. Pour lui, le fait d’avoir eu “un diplôme universitaire avec une spécialisation e-commerce” a rendu son profil plus intéressant.

La moitié des étudiants trouve un emploi dans le jeu vidéo l’année suivant son diplôme. (SNJV)

Julien ‘BRK’ Vanhove a lui aussi été recruté par l’entreprise américaine SCUF Gaming. Son recrutement s’est fait de manière assez traditionnelle, “à savoir la présentation d’un CV et plusieurs entretiens téléphoniques avec [ses] futurs supérieurs”. Ici encore, on voit très clairement la nécessité de se former, pour être prêt le jour J.

Avoir un diplôme est aussi une marque de compétences acquises et d’un certain niveau d’expérience. Maeva a pu s’en apercevoir à la sortie de son MBA au Gaming Campus. Pour elle, le plus important ce sont les rapports de compétences que chaque étudiant doit faire en fin d’année, qui ont permis aux entreprises qu’elle a contactées d’avoir “une vraie visibilité sur les atouts qu’elle pouvait leur apporter”.

Mais comment acquérir ces compétences ? Par une formation des professionnels du secteur, mais aussi des expériences de stages obligatoires pour tous les étudiants. Pour aider ses étudiants, “le Gaming Campus a mis en place des ateliers pour les aider dans leurs recherches de stages”.

La place stratégique de l’anglais

De par leur digitalisation, les jeux vidéo n’ont pas de frontières et savoir parler anglais est devenu une priorité. Mais même au niveau français, ZeratoR nous confie que “l’anglais est totalement Mandatory [obligatoire]“. Le monde connecté du jeu vidéo implique des métiers en France où l’utilisation de l’anglais est capitale. BRK estime qu’il “parle anglais pendant 95% de ses journées de travail” malgré le fait qu’il soit en France. L’anglais est aussi un facteur d’ouverture vers les métiers du jeu vidéo et donc par conséquent vers les entreprises internationales de ce secteur et ce n’est pas l’ancien commentateur CoD qui nous dira le contraire : “Si je ne parlais pas correctement anglais, je n’aurais pas pu travailler dans ce milieu”.

Le Gaming Campus fait partie de ces écoles qui ont compris cette nécessité. L’ancienne étudiante interviewé par Dexerto nous explique qu’au “Gaming Campus, les cours de langues sont importants”. En effet l’école permet de choisir 3 langues, parmi lesquelles on retrouve le coréen ou le mandarin. Les présentations en fin de cursus sont quant à elle en anglais. Pour elle, ce qui fait vraiment la différence c’est que “les cours de langues [dont l’anglais] sont enseignés par des professeurs originaires des pays en question”.

Les métiers liés aux jeux vidéo sont très nombreux et souvent peu connus.

L’industrie du jeu vidéo est en perpétuel développement et si le marché actuel ne ressemble pas à celui d’il y a 5 ans, on peut objectivement prédire que de nouveaux métiers, débouchés et opportunités apparaîtront dans les années à venir. C’est donc un milieu d’avenir, ce qui ne déplaira pas aux jeunes passionnés.

Mais pour mettre toutes les chances de son côté afin de se démarquer face à ses futurs employeurs, une formation spécifique peut s’avérer nécessaire, et c’est exactement ce que vous propose Gaming Campus.

10 métiers du jeu vidéo expliqués par des pros

Gaming Campus propose 42 fiches métiers du jeu vidéo, nous en avons choisi 10 à vous présenter. Des professionnels aux profils biens différents ont répondu à nos questions pour chacun d’entre eux.

Business développeur

Le business développeur est la personne en charge de trouver des nouvelles solutions sur le marché pour accroitre le chiffre d’affaire de l’entreprise. Pour Sébastien Grisel, Business développeur chez MaxEsport, son rôle est “d’identifier et d’activer les leviers de croissance”.

Chargé de production

Le chargé de production vidéo gère les projets audiovisuels destinés à être diffusés sur le Web. Il doit notamment préparer le projet vidéo en fonction des besoins du client et trouver les techniciens qui pourront répondre à sa demande.

Yohan Tison, chargé de production chez Golem pense que “c’est un métier qui demande beaucoup de rigueur et d’autonomie, il faut savoir se mettre au service du client tout en restant force de proposition et faire preuve d’innovation”.

Community Manager jeu vidéo

Un community manager jeu vidéo gère, anime et modère une communauté de joueurs ou un public sur les réseaux sociaux et les forums.

Mais sa mission ne s’arrête pas là, puisqu’il est amené aussi à être le porte-parole de la marque sur les canaux digitaux tout en dénichant, au besoin, des joueurs et influenceurs, qui seront les ambassadeurs du jeu vidéo en question. Selon Ferrréol Chevalier de la société NEEDforSEAT, “un bon CM est une personne passionnée par la communication, appliquée et consciencieuse dans sa rédaction et ayant une excellente connaissance des produits/services de l’entreprise et de ses besoins. Se tenir toujours informé de l’actualité des outils est également essentiel”

Concept Artist

Le concept artist intervient en amont de la création d’un jeu vidéo, d’un film ou d’une autre production artistique. Il peut être amené à créer des personnages, des créatures ou encore des objets originaux.

Aymeric Thevenot est Concept Artist chez Ubisoft : “Le but en tant que Concept Artist, est de donner aux équipes de production du projet, de la matière et des idées, sur lesquelles il sera possible d’itérer pour créer un ensemble cohérent et harmonieux”.

Développeur / Programmeur

Le développeur travaille au sein d’une équipe créative et technique qui a pour rôle de créer un jeu vidéo de A à Z. Ce spécialiste de la programmation est chargé de traduire en code l’ensemble des spécifications de chaque jeu afin qu’il soit rapide et performant.

Julien Millet de chez Realityz explique que “la programmation permet de créer l’interactivité du projet. Sans elle, il existe juste des données sans lien entre elles. C’est donc le cœur de l’application, ce qui va donner vie au monde du jeu”.

Game Director

L’activité d’un Game Director est de diriger l’équipe de création d’un jeu vidéo. De la conception à la mise en vente, le Game Director doit développer les différents aspects d’un jeu vidéo.

Selon Nicolas Cannasse de Shiro Games, “le Game Director est responsable de définir et de maintenir la vision du jeu dans son ensemble, et d’organiser la production en s’assurant que l’équipe se concentre sur les aspects qui apportent le plus au jeu”.

Graphiste 2D / 3D

Le graphiste 2D-3D va intervenir lors de tout le déroulement du projet et accompagnera les différentes étapes de son développement. C’est à lui que revient la charge de s’occuper des graphismes d’un jeu. Pour cela il aura recours à plusieurs logiciels de PAO qu’il doit maîtriser sur le bout des doigts (Suite Adobe, QuarkXpres notamment). Son principal outil aujourd’hui est la tablette graphique afin de pouvoir travailler sur ordinateur à la fois ses illustrations mais aussi des éléments comme les textures, les volumes, les VFX, etc.

Level Designer

Le level designer est chargé de construire les différents niveaux d’un jeu vidéo à travers lesquels le joueur sera appelé à évoluer. Il travaille en équipe sous la responsabilité du game designer.

Paul-Etienne Bardot, Level design chez Realityz pense que “le level designer transpose et décline les éléments de game design au sein de l’environnement de jeu, pour proposer un rythme et une difficulté de jeu adéquates”

Manager e-sport

Le Manager e-sport s’occupe des diverses démarches administratives de son ou de ses équipes tout en développant la cohésion entre ses joueurs. Cette fonction est indispensable au bon développement d’une équipe e-sport pour la simple et bonne raison qu’il est le support technique et opérationnel de l’équipe, tout en étant en charge de leurs bonnes conditions d’entraînement.

Le manager de l’équipe Fortnite de chez Team Vitality, Samy Mazouzi, “pense que la qualité principale d’un manager doit être sa communication et son approche quand il est confronté à un problème”.

Monétisation Manager

En collaborant avec les différentes équipes impliquées dans le jeu, le “Monétisation Manager” ou responsable de la monétisation cherche à fédérer les utilisateurs tout en essayant d’en prospecter de nouveaux pour générer continuellement des revenus. Par exemple, le succès d’un jeu vidéo gratuit tient en partie de son travail. Il va ainsi développer des offres complémentaires afin d’inciter les joueurs à revenir régulièrement dépenser de l’argent.

Chez Neopolisgame, Ben Kaltenbaek occupe la fonction de Monétisation Manager : Le modèle “free to play” qui consiste à proposer un jeu gratuit avec des options payantes et/ou de la publicité connait une croissance qui ne cesse de s’accélérer et il est difficile de recruter des professionnels de la monétisation en France”.

Si vous souhaitez vous former et découvrir les trois écoles Gaming Campus spécialisées dans les métiers du jeu vidéo :

Pour en apprendre plus sur le Gaming Campus et ses formations, vous pouvez télécharger la brochure du Gaming Campus.