Le coup de gueule d’un joueur LCS sur le recrutement en Amérique du Nord

Cyril Pomathiod
Riot Games

Le midlaner vétéran Pobelter n’a pas trouvé d’équipe LCS pour la saison 2020 de LoL. Il a exprimé sa colère envers les choix de de recrutement en Amérique du Nord.

Pobelter est un joueur très connu de la scène League of Legends américaine. Il joue au top niveau de cette région depuis 2014, et a occupé le poste de midlaner pour Evil Geniuses, CLG, Team Liquid et FlyQuest.

Si Pobelter est un vétéran, qui a eu pu à de nombreuses occasions faire démonstration de son talent, il a peu eu le droit au feu des projecteurs durant sa longue carrière. En effet, il n’a pas connu la carrière la plus rayonnante, remportant 2 splits et 3 playoffs en 5 ans de LCS.

Riot GamesPobelter est l’un des midlaners les plus expérimentés de la scène NA.

Malheureusement, le midlaner n’a pas trouvé d’équipe LCS pour la saison à venir. Dans un TwitLonger publié le 25 novembre, Pobelter donne plus de détails sur sa situation et en profite pour extérioriser sa frustration, découlant d’habitudes de recrutement qu’il juge injustes de la part des équipes nord américaines :

Pour la première fois depuis la Saison 4, je ne vais pas jouer pour une équipe LCS ce split.

J’ai ressentis beaucoup d’émotions difficiles récemment :

  • D’abord le choc (est-ce que c’est bien vrai ?),
  • Le déni (je n’arrive pas à croire que ces équipes veuillent prendre ces joueurs bien pires que moi)
  • La frustration (je ne pense pas pouvoir supporter de voir les LCS de l’extérieur. C’est n’importe quoi)
  • La tristesse (personne ne veut de moi)

Par la suite, Pobelter développe les raisons pour lesquelles il est en colère contre les équipes LCS. Selon lui, les équipes font des décisions inexplicables en important des joueurs “au hasard”, des joueurs “rincés” ou qui ne travaillent pas suffisamment dur et viennent seulement pour l’argent.

Pire encore, Pobelter déplore la manière dont son cas a été traité par les équipes. S’il a bel et bien réussi à entre en contact avec des structures intéressées par son profil, ces dernières n’ont pas hésité à le faire patienter à outrance, ne se privant pas de tout simplement l’ignorer plutôt que le prévenir après avoir opté pour un autre joueur.

Dans le reste de son post, le joueur revient sur son parcours, détaillant les point qui font de lui un bon joueur. S’il admet avoir eu ses hauts et ses bas, il déplore que sa saison 2019 en demi teinte ait totalement éclipsé le reste de sa carrière et notamment son excellente année 2018.

Convaincu qu’il est toujours l’un des meilleurs midlaners LCS, Pobelter annonce qu’il est motivé pour continuer de progresser :

Ce n’est pas la fin parce que j’ai mal joué un split. Ce n’est pas la fin parce que je n’ai pas bien joué à un tournois. Ce n’est même pas la fin si j’ai mal joué pendant un an ou des années. […] Je n’ai jamais senti en jouant sur scène ou en scrim que “ce joueur ou cette équipe est juste à un tout autre niveau que je ne peux pas atteindre”. Tant que je n’aurais pas senti ça, je refuse d’abandonner.

La perséverance de Pobelter force le respect. Si le joueur est resté très vague sur ses plans pour le début d’année 2019, il ne fait aucun doute qu’il compte tout faire pour conserver voir améliorer son niveau de jeu. Il précise d’ailleurs être ouvert à toute négociation pour rejoindre une équipe LCS en milieu d’année ou même pendant un split.

Alors que la midlane américaine est peuplée d’imports à l’image de Bjergsen, Jensen, Nisqy, Crown ou même plus récemment Eika, il fallait bien que certains joueur américains laissent leur place. Reste à savoir si Pobelter saura prouver dans le futur qu’il a le niveau pour concurrencer ces joueurs européens et asiatiques pour retrouver sa place en LCS.

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