One Piece : adapter le design de Chopper pour la série Netflix, un vrai défi selon son showrunner

Joanna Mutton
Chopper et l'équipage des Mugiwara dans One Piece

Le docteur mi-humain mi-renne de l’équipage déjanté des Chapeaux de paille passait crème dans le manga et l’anime, mais son apparence en live-action représente un défi pour les équipes de la série Netflix. En grand fan du personnage, le showrunner Steven Maeda s’est exprimé sur les difficultés rencontrées.

C’est Eiichiro Oda lui-même qui a annoncé la saison 2 de One Piece sur Netflix, par le biais d’un message vidéo qui ne dénote en aucun cas avec l’univers qu’il a créé sur papier. Le mangaka a également évoqué l’introduction d’un des membres phares des Mugiwara : Chopper, l’un des chouchous des fans.

Car quel équipage digne de ce nom ne dispose pas d’un docteur à bord de son bateau ? Aussi attachant que génialement intelligent, Chopper est en réalité un renne ayant obtenu le pouvoir d’un fruit du démon, le Hito Hito no Mi, ou Fruit de l’Humain. Profitant ainsi du type “Zoan”, il peut changer de forme comme de taille, passant de la mignonne petite mascotte capable de faire fondre le cœur des pirates, à un renne bodybuildé prêt à en découdre (et vous recoudre) quand sonne l’heure de la bagarre. Mais parce qu’elle est moins fatigante et plus pratique, Chopper préfère sa première forme, la plus petite.

Mais alors, à quoi ressemblera le médecin de bord dans la série en live-action ? Steven Maeda s’est justement exprimé sur le sujet.

Chopper, personnage préféré du showrunner ?

Lors d’une interview pour Screen Rant, le showrunner a en effet déclaré son amour Tony Tony Chopper : “C’est une création tellement unique et extraordinaire. C’est un renne qui parle, veut être médecin et peut changer de taille. Qui aurait pu inventer ça ? Seul Oda-san pouvait le rendre cohérent dans le contexte de One Piece.

J’aime aussi beaucoup son histoire personnelle. Le passé des personnages est si important pour comprendre leur peine, leur colère, leur bonté et leur gentillesse. (…) J’aime l’histoire de Chopper, et j’adore l’idée que parmi tous ces personnages humains, ah oui, au fait, il y a un renne qui parle. Et puis il est tellement mignon aussi. C’est un mélange parfait pour moi.

Le design de Chopper : un véritable défi pour du live-action

Sans trop en dévoiler sur l’apparence de Chopper en live-action, Steven Maeda a évoqué les limites des effets spéciaux, qu’il essaie d’éviter autant que possible : “C’est toujours très compliqué. Une des choses qui nous a tenu à cœur a été de privilégier au maximum le plateau de tournage pour des raisons budgétaires. Les images de synthèse coûtent cher. Nous voulions que la série reste la plus réaliste possible, malgré son univers décalé.”

Chopper dans l'anime One Piece

Il y a le cas des Hommes Poissons. Nous avons rapidement décidé de ne pas les créer en images de synthèse, ni de les rendre géants. Cela aurait pris trop de temps et coûté trop cher. (…) On s’est donc dit, faisons-les bien, tout en restant le plus possible dans le naturel. Et ensuite, quand c’était nécessaire, on s’est permis de rajouter des détails comme les mouvements des branchies pour rendre le tout plus réaliste. C’est toujours un énorme défi.

Pour le réalisateur, le problème qui se pose est avant tout une question d’argent. Il explique en effet que les effets spéciaux peuvent être bien faits, pour peu qu’on en ait les moyens, et évoque notamment Pogo dans Umbrella Academy, père de substitution pour les protagonistes mais avant tout chimpanzé doué de parole :

Pour moi, parmi les séries qui ont réussi à bien adapter l’apparence d’un personnage en live-action, il y a Umbrella Academy avec Pogo. Je crois qu’ils avaient un acteur présent physiquement pendant le tournage, sur lequel ils ont ensuite rajouté des images de synthèse. (…) Mais c’est un exemple de réussite, et je suis sûr que c’est extrêmement coûteux. Nous n’avons pas encore emprunté cette voie avec nos personnages, mais les effets visuels sont une partie importante, vraiment énorme de cette série. La question du budget pour ces effets fait toujours l’objet de discussions complexes.

Le design de Chopper représente donc déjà un sacré défi pour l’équipe de production, mais que les spectateurs se rassurent : le showrunner Steven Maeda, en grand fan du petit renne mais aussi en auteur attentif au traitement de ses personnages, défendra le pirate jusqu’au bout. Et peut-être qu’avec le succès de la première saison, disponible actuellement sur Netflix, le budget alloué pourra offrir au docteur des poils un peu plus synthétiques.

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