En quoi Warzone devrait s’inspirer de CS:GO pour lutter contre la triche

Isabelle Thierens
En quoi Warzone devrait s'inspirer de CS:GO pour lutter contre la triche

Alors que le nombre de tricheurs ne cesse de croître sur Warzone, les développeurs ont de plus en plus de mal à faire face, mais il existe des solutions.

Certains titres parviennent à marquer des points contre les tricheurs, mais d’autres, tels que Warzone, semblent avoir plus de mal à contrer cette menace. Pour beaucoup, cette difficulté vient d’un point très précis, la gratuité du battle royale.

D’un côté le fait de ne pas avoir à payer pour s’aventurer sur Warzone a sans conteste contribué à son succès, mais de l’autre cela permet aux joueurs mal intentionnés d’avoir le champ libre.

En effet, bannir le compte d’un tricheur ne le dissuadera pas de récidiver car il peut très facilement et surtout gratuitement se créer un nouveau compte. Néanmoins, des jeux tels que CS: GO semblent avoir trouvé de multiples solutions pour cela.

Warzone Prime ?

Au cours de ses premières années de vie, CS: GO était payant, ce qui dissuadait de nombreux tricheurs d’agir, mais tout a changé lorsqu’il est devenu un free-to-play en 2018. Très vite de nombreux tricheurs ont submergé les serveurs, car il n’y avait plus la barrière du paiement à l’entrée.

Face à cette vague de tricheurs, Valve a alors introduit le «Matchmaking Prime». Les joueurs qui possédaient déjà la version payante du jeu ont été automatiquement mis à niveau, tandis que les nouveaux joueurs pouvaient choisir de payer ou non pour bénéficier de ce statut.

Ce système de matchmaking ne garantit pas l’absence de tricheurs mais il en réduit considérablement les chances

Les membres Prime ont accès à de multiples avantages tels que «souvenirs exclusifs, des drops d’objets et des caisses d’armes». Mais, le véritable avantage est le matchmaking Prime, qui associe uniquement des joueurs qui ont ce statut. De plus, cette option nécessite également qu’un numéro de téléphone soit associé au compte, sachant que l’on ne peut créer un nouveau compte sans y associer également un numéro de téléphone.

Bien évidemment, cela ne veut pas dire que le système est infaillible. Étant donné que les membres Prime ont la possibilité via les salles d’attente de jouer avec des non Prime, les tricheurs peuvent toujours se frayer un chemin, mais plus difficilement.

Au fil des mois, de nombreux joueurs de Warzone ont suggéré aux développeurs d’adopter une fonctionnalité similaire, se déclarant être prêts à payer pour cela. Les adeptes du free-to-play pourraient payer des frais uniques pour obtenir ce statut afin d’accéder à un matchmaking plus sûr, qui accorderait de multiples récompenses, comme des niveaux sur la passe de combat ou des skins exclusifs.

Un facteur de confiance ?

Un an après le matchmaking Prime, Valve a introduit le facteur de confiance, “pour permettre aux joueurs dévoués de jouer ensemble”. Pour ce faire, ils se sont basés sur le comportement des joueurs en jeu et les attributs de leurs comptes streams  (temps passé en jeu, nombre de signalements, etc.) pour calibrer le matchmaking.

De la même façon un facteur de confiance pourrait être implémenté dans Warzone, mais il devrait être transparent, pour éviter toutes suspicions.

La triche est toujours présente dans CS: GO, mais au fil des ans, les développeurs ont trouvé des moyens de l’atténuer.

Un autre élément intéressant de CS: GO est qu’on ne peut se lancer dans un match compétitif sans jouer d’abord des parties normales. Cela a également tendance à décourager certains tricheurs car ils doivent passer un certain temps en jeu avant de pouvoir mettre leur plan machiavélique à exécution.

Alors que les joueurs de Warzone sont de plus en plus frustrés par l’état du jeu, il est clair que quelque chose doit être tenté pour contrer l’omniprésence des tricheurs, qui ont également réussi à se frayer un chemin jusqu’aux plus hautes sphères compétitives.

Un abonnement payant comme Prime soulèverait probablement une levée de boucliers des joueurs qui auraient probablement l’impression qu’Activision cherche à gagner de l’argent sur leur dos, mais l’idée d’un facteur de confiance pourrait faire son chemin.