Top 10 des pires adaptations d’animes en live-action

Joanna Mutton
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De nombreuses séries animées que nous adorons ont été adaptées en prises de vue réelles. Mais toutes n’ont pas rencontré le succès espéré.

Adapter une série bien-aimée sera toujours un défi de taille, et beaucoup de studios s’y sont déjà cassé les dents. Surtout lorsqu’il est question de retransmettre des histoires faites pour l’animation ou le dessin : exagérations, vivacité, personnages atypiques ne sont pas toujours faits pour le live-action sans une solide adaptation derrière.

Certaines ont été un succès, parfois même de manière surprenante : One Piece a clairement trouvé son public chez Netflix, de même qu’Alice in Borderland. Mais ce sont souvent des exceptions confirmant la règle.

Car les ratages sont bien plus nombreux. Si vous cherchez à rire, pleurer de rage ou vous faire peur face à des sommets de médiocrité, vous êtes au bon endroit ! De Dragon Ball à Death Note, voici nos 10 pires adaptations d’animes en prises de vue réelles.

10 – L’Attaque des Titans

L’Attaque des Titans est l’une des plus grandes séries animées de tous les temps. Néanmoins, on ne peut pas en dire autant de l’adaptation en prises de vue réelles de 2015.

Inspiré du manga de fantasy sombre de Hajime Isayama, le long-métrage n’a pas réussi à faire aussi bien que l’anime : incapable de retransmettre les séquences d’action, l’émotion de certaines scènes ni même le développement des personnages, le film s’est fait piétiner par la critique.

Il a au moins réussi à obtenir un respectable 5/10 sur IMDB. Mais le film ressemble davantage à une parodie, et aura le mérite de faire rire les fans du Bataillon d’Exploration.

9 – Avatar : Le Dernier Maître de l’Air

Avatar : Le Dernier Maître de l’Air n’est peut-être pas considéré comme un anime japonais, mais il en reprend de nombreux codes. Notamment celui d’avoir droit à son adaptation ratée, avec le film de M. Night Shyamalan.

Se déroulant dans un monde déchiré par la guerre et la magie élémentaire, le film suit plus ou moins la même intrigue que la série – dans un rythme terriblement mauvais et par le biais d’une interprétation discutable de la part des acteurs, peu aidés par la mise en scène. Aang – l’Avatar – découvre qu’il a le pouvoir de contrôler les quatre éléments. Au cours de l’histoire, il rejoint Katara (Nicola Peltz) et son frère Sokka pour affronter la nation du feu et restaurer l’harmonie dans le monde.

Avec un peu de chance, la prochaine adaptation en série estampillée Netflix saura un peu mieux retransmettre tout le sel de cet excellent anime.

8 – Dragonball Evolution

Étant l’une des franchises d’anime les plus populaires jamais créées, il n’est pas surprenant que Dragon Ball ait eu droit à une adaptation en prises de vue réelles. Cependant, il n’est également pas surprenant qu’elle ait été victime de la malédiction des adaptations en live-action.

Dragonball Evolution est même carrément devenu un cas d’école. Sorti en 2009, il a échoué non seulement au box-office, mais aussi à voler le cœur des fans. Ne sachant pas trop à quel public s’adresser, le film s’est écarté de l’histoire originale tout en gardant des clins d’oeil réservés aux fans – et mal insérés, rendant le tout très gênant.

Le film suit un Goku de 18 ans qui reçoit une boule de cristal pour son anniversaire. Lorsqu’une force obscure déclenche une tragédie inattendue, le jeune homme et ses amis sont forcés de se lancer dans une quête “épique” pour collecter les sept boules et sauver la Terre.

La personnalité du personnage modifiée, les autres membres du casting réduits à des rôles secondaires, des scènes ridicules pour du live-action, rien ne va. Si vous cherchez à ressentir du désarroi pendant une heure et quarante minutes, Dragonball Evolution est pour vous.

7 – Cowboy Bebop

Le classique de l’animation, Cowboy Bebop, était apprécié pour sa bande-son iconique, son intrigue de space opera et ses personnages bien développés. Mais le remake de 2022 par Netflix a raté le coche.

Comme son nom l’indique, Cowboy Bebop a été fortement américanisé. Se déroulant dans un futur pas trop lointain, l’intrigue suit les aventures d’un groupe de chasseurs de primes à travers le système solaire à bord du Bebop.

Pour les fans, le constat était clair : ceux qui ont créé la série Netflix n’ont probablement jamais regardé un épisode de Cowboy Bebop de leur vie…

6 – Ken le Survivant

Réalisé en 1995, c’est l’entrée la plus ancienne de la liste. Mais, malheureusement, la nostalgie ne change rien à sa mauvaise réception.

Inspiré de la série manga japonaise des années 1980 du même nom, l’histoire suit un guerrier nommé Kenshiro dans une version post-apocalyptique de la Terre. Kenshiro possède une compétence mortelle en arts martiaux connue sous le nom de Hokuto Shinken, qui l’aide à tuer ses adversaires de différentes manières, particulièrement brutales, en utilisant des points de pression secrets.

On pourrait penser qu’une adaptation d’anime comme celle-ci ne serait pas trop difficile à réaliser. Après tout, les années 90 étaient connues pour leurs films d’arts martiaux et l’intrigue de Ken le Survivant n’a rien d’extraordinaire. Pourtant, les fans soutiennent que le film de 1995 ruine le personnage original de Kenshiro, considéré comme un “dur à cuire”.

Ceci, combiné à une interprétation médiocre et des tentatives hilarantes et ratées de créer des scènes d’arts martiaux à grande vitesse, fait de Ken le Survivant un film à regarder uniquement si vous voulez rire un bon coup.

5 – Parasyte : Partie 1

L’adaptation en prises de vue réelles de Parasyte se trouve au milieu de cette liste, principalement parce qu’elle n’est pas la pire, mais certainement pas le meilleur film en prises de vue réelles non plus.

Obtenant un 6,8/10 sur IMDB, le film suit une prémisse similaire au manga Parasyte de Hitoshi Iwaaki. Ce film de 2014 suit l’histoire d’Izumi Shinichi, un lycéen dont la main droite est remplacée par un parasite. L’humanité étant frappée par des meurtres brutaux partout dans le monde, Izumi pourrait être la seule personne capable de résoudre le problème.

Le film lui-même se présente comme un film d’horreur passable. Néanmoins, les fans de l’anime de Madhouse soutiennent que les personnages ont tellement changé par rapport au matériel source qu’ils ne peuvent même pas être considérés comme étant les mêmes personnes. À cela s’ajoutent les combats décevants et mal chorégraphiés. Ça donne envie.

4 – Black Butler

Une seule question peut franchir les lèvres des fans d’anime après avoir regardé ce film : pourquoi ? Être connu pour avoir ruiné l’héritage de l’une des séries animées les plus populaires de tous les temps, ce n’est pas rien. Et pourtant, cette adaptation en live-action de 2014 y est parvenue.

Réalisé par Kentaro Otani et Keiichi Sato, et inspiré du manga de Yana Toboso du même nom, Black Butler se déroule dans un monde quasi-victorien régi par deux grandes puissances : l’Ouest et l’Est. L’histoire commence avec une aristocrate orpheline qui sacrifie son âme pour invoquer un majordome démoniaque censé satisfaire tous ses besoins. Il y a dès lors quelques différences significatives avec l’anime et le manga, notamment le changement de genre des personnages et leurs personnalités.

Alors, est-ce que celui-ci vaut la peine d’être regardé ? Si on se fie à la note de 6,1/10 sur IMDB, oui. Mais selon la douleur causée aux fans d’anime, probablement pas.

3 – Ghost In The Shell

On aime bien Scarlett Johansson, Rupert Sanders et tous les autres grands noms d’Hollywood qui ont décidé de s’associer à ce désastre. Mais le remake en prises de vue réelles de Ghost In The Shell ne pourra jamais égaler son matériel source.

La série bien-aimée Ghost in the Shell, considérée comme l’un des plus grands animes jamais réalisés, a influencé non seulement le genre cyberpunk mais aussi des classiques cultes comme The Matrix. Le remake hollywoodien en live-action a généré du battage médiatique et attiré une liste de stars.

Mais malgré un énorme budget, il n’a pas réussi à capturer le style innovant et les personnages de l’original. Sans compter le débat sur les origines ethniques des personnages japonais originaux, ainsi que la controverse entourant le choix de Scarlett Johansson pour le rôle principal.

Situé dans un futur post-apocalyptique, l’intrigue suit une super-soldate cyborg alors qu’elle enquête sur son passé. Bien qu’il ait été loué pour ses visuels, l’intrigue a été considérée comme trop répétitive et prévisible, au détriment du développement des personnages et de l’histoire.

2 – Death Note

Death Note a conquis les fans avec son intense jeu du chat et de la souris entre l’antihéros Light Yagami et le mystérieux L. L’intrigue est simple : elle suit le lycéen Light Yagami qui découvre un carnet appartenant à Ryuuk, un dieu de la mort qui s’ennuie.

Ce carnet lui accorde le pouvoir de tuer quiconque dont le nom est écrit sur ses pages. Ivre de ce nouveau pouvoir divin, Light se lance dans une croisade pour débarrasser le monde des personnes les moins recommandables – à ses yeux. Évidemment, la police va essayer de l’arrêter.

Le remake en prises de vue réelles de Death Note par Netflix manque de la complexité morale de la série et s’écarte considérablement du matériel source populaire. Si vous aimez les parodies, foncez.

1 – Devilman

Alors, quelle est la pire adaptation en prises de vue réelles d’anime de tous les temps ? Vous pourriez être surpris (à moins de l’avoir déjà regardée) de voir Devilman en première place sur cette liste.

La série manga Devilman de Go Nagai a engendré de multiples adaptations en anime, y compris l’originale des années 1970 et la version de Netflix en 2018, Devilman Crybaby.

Le pitch est simple. On suit un adolescent doux et réservé nommé Akira Fudo qui fusionne avec un démon pour pouvoir combattre d’autres démons. Difficile de se tromper pour cette première place, avec une note de 3,9/10 sur IMDB.

Les fans ont fortement critiqué le film de 2004 au Japon pour ses effets visuels peu impressionnants, son utilisation des CGI nous transportant au coeur de la vallée dérangeante, son rythme manquant de naturel ou encore ses choix de casting médiocres. Dans le fond, ce Devilman de 2004 s’est attaché à réunir tous les pires attributs des films d’action-fantasy du début des années 2000. Si vous aimez les défis stupides, vous pouvez toujours essayer de finir le film.

Adapter en live-action des œuvres culturellement destinées aux mangas ou à la japanimation, c’est prendre le risque de se heurter à la malédiction des ratages. Mais peut-être qu’il suffirait de s’intéresser à ce qui a créé la popularité desdites œuvres, plutôt que se contenter de surfer dessus, pour éviter de couler systématiquement.

En attendant, on continuera de rire aux éclats devant des héros ridicules en live-action, se prenant un peu trop au sérieux devant la caméra.